A la fin des années 60, les parisiennes et les
parisiens, purent découvrir au Printemps, le
célèbre magasin des grands boulevards, des
poupées à l'effigie des héroïnes de papier du
dessinateur Edmond Kiraz.
Voilà que prenaient vie les répliques exactes et
en trois dimensions des fameuses chipies
séductrices et insolentes dont le talentueux
dessinateur croquait les petits défauts dans la
presse.
Ces mannequins miniatures d'une trentaine de
centimètres (entre 26 et 28 cm car elles n'ont
pas toutes la même taille) reprenaient à la
perfection la moue boudeuse de leurs soeurs de
papier.
Minces et élégantes, comme on savait l'être à
l'époque, du boulevard Saint Germain à
Montparnasse, hôtesse de l'air ou en tenue de
soirée, en pyjama fleuri ou sanglées dans un
imper à carreaux, ces poupées incarnaient
toutes les parisiennes, élégantes dans toutes
les situations du haut de leurs jambes
interminables.
Chaque poupée possédait un nom spécifique:
Agathe, Sophie, Dorothée ou encore Christine
ou Virginie.
Les tenues étaient aussi disponibles
séparément dans d'élégantes boîtes blanches
bordées d'un liseré gris.
Produites par la société Birgé Neufchâteau, une
société française de jouets située dans les
Vosges, elles disposent d'un corps en vinyl
souple aux jambes armées de métal pour
pouvoir prendre diverses positions et imiter la
marche.
La tête, les bras et la taille sont articulés, les
cheveux sont implantés et sont disponibles dans
une large variété de nuances et de longueurs, du
brun au blond cendré et passant par le blond
doré.
A la mode de 1967, certaines ont des carrés
sobres et élégants, avec la raie sur le côté,
quand d'autres arborent des chignons
sophistiqués ou des queues de cheval juvéniles;
certaines ont des tresses sages ou des cheveux
coiffés en palmier mutin.